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Le débat politique en Afrique francophone et dans la diaspora estil parasité par les chasseurs de traîtres, les puristes de l’antinéocolonialisme, les panafricanistes dogmatiques ? C’est a priori ce que pense le journaliste et écrivain Elgas. C’est en tout cas ce que l’on peut supposer après lecture de son récent pamphlet intitulé “Les bons ressentiments : essai sur le malaise postcolonial” paru aux éditions Riveneuve. Et le moins que l’on puisse dire est que son positionnement n’est pas le plus populaire. Alors que les jeunes générations africaines vibrent au son de la “nouvelle indépendance” et du “néopanafricanisme”, porté au pouvoir démocratiquement au Sénégal et soutenu par la rue dans les pays de l’AES, où des militaires ont renversé les pouvoirs établis et se sont bruyamment éloignés de l’ancien colonisateur. Débat entre Elgas et Wilfried Ekanga, qui est de la même génération que lui mais qui n’est pas d’accord avec la thèse qu’il développe. Wilfried Ekanga est militant du MRC, le principal parti d’opposition camerounais. Il est aussi auteur d’un essai “Tu dois t’impliquer, récit d’une folle campagne électorale”. Il s’exprime ici à titre personnel.