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Debussy : Sonate pour flûte alto et harpe

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France Musique concerts

Christophe Gaugué (alto), Mathilde Calderini (flûte) et Nicolas Tulliez (harpe) interprètent la Sonate pour flûte, alto et harpe de Claude Debussy. Extrait du concert donné le 17 juin 2022 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.

Structure :
0:00 Pastorale
7:08 Interlude
13:33 Finale

Dans une lettre datée du 22 juillet 1915, Debussy annonce à son éditeur Jacques Durand son intention de composer « Six Sonates pour divers instruments » qu’il souhaite signer « Claude Debussy, musicien français ». Le 6 octobre, il lui apprend l’achèvement de la première pour violoncelle et piano, et de la deuxième pour flûte, alto et harpe. Deux œuvres conçues, ditil, « dans la forme ancienne, si souple (sans la grandiloquence des Sonates modernes) ». La Sonate pour flûte, alto et harpe est dévoilée à Boston dans un concert privé, puis à Paris au domicile de Durand (avec Darius Milhaud à l’alto), avant de connaître sa création publique à Londres. D’emblée, cette partition que son auteur voulait si « française » franchit mers et océans.
En se référant à la tradition nationale et à un passé lointain, Debussy cherche probablement à tempérer l’anxiété provoquée par son cancer et par la guerre qui fait rage. Dans sa lettre du 22 juillet 1915, il confiait : « Ce sera dur, long, impitoyable aux douleurs ; mais pour nous, hommes de la ville, contenons notre angoisse, travaillons pour cette beauté dont les peuples ont l’instinctif besoin, plus forts d’avoir souffert. » Sa correspondance révèle sa nostalgie d’un temps disparu. Au sujet de la Sonate pour flûte, alto et harpe, il déclare à son ami Robert Godet : « Elle appartient à cette époque où je savais encore la musique. Elle se souvient même d’un très ancien Claude Debussy – celui des Nocturnes, il me semble ? » Une semaine plus tard, il ajoute : « Il ne m’appartient pas de vous parler de la musique… Je le pourrais sans rougir car elle est d’un Debussy que je ne connais plus… ! c’est affreusement mélancolique. »
Sans doute son état d’âme influencetil son jugement, car une oreille extérieure ne percevra pas tant de noirceur. La musique, voilée de nostalgie, est à d’autres moments enjouée et capricieuse, passant d’un climat à un autre avec une fluidité souveraine. La flûte et la harpe, souvent associées dans ses partitions orchestrales, se combinent à l’alto pour créer des couleurs inédites. Un regard en arrière ? Le « Tempo di Minuetto » du deuxième mouvement voit sa métrique sans cesse floutée, tandis que les couleurs modales creusent le sillon d’une fascinante modernité.

posted by Dommemkiniauz