SI J'AVAIS SU
Ce sont des mots que l'on entend dans le silence,
quand, bien trop tard, on ouvre les yeux et aperçoit l'évidence.
ce sont des mots que l'on murmure ou juste que l'on pense,
Quand bêtement, on laisse passer sa chance.
ce sont eux lorsqu'on se couche le soir,
que l'on répète lorsqu'on broie du noir.
on les entend ,quand ce qui était caché lorsqu'on croyait voir,
Se révèle maintenant qu'il n'y a plus d'espoir.

Le pourvoir du "si" est vraiment cruel:
il nous fait voir un bonheur qui n'est pas réel;
il peut faire naître un espoir capable de faire un monde,
un renouveau sur tout ce que l'homme fonde.
il peut chambouler la logique, où les limites abondent,
car il est la porte par laquelle, passent les idées qu'on sonde.
il est comme une arme fatale, lancé à la fronde,
on a beau chercher, on ne sait pas ou éclatera la bombe.

Et à la suite tout doucement s'infiltre le "j'avais".
il nous donne la responsabilité, mais le pouvoir? jamais!
il nous rappel que l'on sait qu'au fond de nous ,en secret,
on aurait pu éviter la triste tournure des faits.
il est l'encre qui permet de signer le décret
qui dit que sur cette terre fragile, tout se défait,
que tout bonheur finit en regret,
que rien ne reste parfait.

Puis vient celui veut tout dire et rien à la foix.
le mot qui sans prévenir vient nous arracher le choix.
Un mot qui nous condamne et nous rend juste le droit,
de reconstruire après l'erreur, ce qui reste du soi.
en effet, on ne peut juger ce qu'on avait pas vu.
en effet, on ne peut sonder les mots qu'on avait pas cru.
après le compte de ce qu'on a donner et qu'on a reçu,
parfois les seuls mots qui nous viennent sont
"si j'avais su".