Chaque année c'est la même rengaine du salon des "pleurs" avec le salon international de l'agriculture.
Véritable vitrine des filières , ce salon est chaque année l'occasion de la visite des politiques pour flatter la croupe des vaches et en même temps celles des éleveurs...Comme à la becquée, on fait pleurer dans les chaumières et survolant les problèmes ou on fait rêver en montrant des petites solutions bien partielles et on espère des "coups de main" ou des "prise de conscience" des politiques.

La réalité c'est qu'il y a une grosse remise à plat du monde agricole à faire dans la "nébuleuse" que représente l'ensemble des lobbys agricoles.
C'est en interne qu'il y a des soucis et ce n'est pas la peine de sans cesse mettre les "problèmes" sur la place publique.

Dans ce monde agricole tentaculaire on y trouve des cumuls des mandats, des délits d'initiés, des commissions en excès, des intérêts croisés, des représentants professionnels intéressés, des conseilleurs qui ne sont pas les payeurs, des bonus qui ne sont que des malus, des gens qui vendent mais qui ne facturent jamais et tout en bas, des producteurs.

Pourquoi se plaindre sans cesse d'un système qui n'est que de notre seul fait et qui n'évolue pas, malgré les années ?

Alors le conflit qui démarre en Ukraine est un argument pour y déposer tous ces problèmes mais hélas , on est souvent proche de la caricature et bien loin des réalités sur la source de nos problèmes agricoles.

Un plafond vers le bas des prix de vente serait un bienfait mais on peut aussi le faire vers le haut ce plafond.
Les producteurs ne sont pas foncièrement des spéculateurs
Le vrai soucis c'est que tout le monde, autour du monde agricole, est organisé pour ne laisser que le minimum aux producteurs, encore plus ceux qui sont intégrés.

Les agriculteurs déclarent tout et leur infantilisation les conduits dans une forme d'assistanat plus ou moins forcé, bien leur de leur coeur de métier.

D'ailleurs, si on regarde bien, c'est cette agriculture intégrée qui est pris en modèle par l'état Français et l'Union Européenne pour l'avenir.

Heureusement, de nombreux agriculteurs sont indépendants et tentent de se battre pour le rester.
Le combat devient de plus en plus difficile et la puissance administrative de plus en plus insistante mais les abus conduisent toujours à des changements , même si c'est long.

Les hausses de prix actuel des céréales font suite à des décennies de baisses consécutives, à des années de production à perte avec des prix en dessous des coûts de production dans certaines cultures.
Hausse de prix qui peuvent s'inverser très rapidement et fragiliser les agriculteurs car contrairement à la "Bourse", on ne vend jamais la totalité de sa récolte avant de l'avoir récolté, ce qui fait qu'il y a toujours une part de risque qui ne peut être réduite.

D'ailleurs, les assureurs et les gouvernants ne peuvent même pas "couvrir" ce risque.
Les prix actuels ne seront même pas couvert à 50% par les assurances alors les discours de peur ne correspondent en rien aux réalités.